Salut Reader,

On a tous nos zones d’ombre,
Des chapitres qu’on ne relit pas sans un pincement.
Des chutes, des silences, des déceptions,
Des trahisons qu’on n’avait pas vues venir,
Des élans brisés, des peurs enfouies,
Mais aussi des instants suspendus, des émerveillements brûlants.

Ces hauts et ces bas tissent notre histoire.
Et si personne ne connaît vraiment toutes ses pages,
Nous seuls en connaissons les marges, les ratures, les secrets.

Alors, pourquoi renier une partie de ce qui nous a façonnés ?

Accueillons chaque facette, même celles qu’on cache à la lumière.

Parfois, quelqu’un nous croise dans un moment de doute,
Nous voit à travers le prisme de notre pire version.

Mais ce regard-là ne dit pas tout.

Il ne sait pas d’où l’on vient, ce qu’on a traversé,
Ni combien de fois on s’est relevé.

Alors, deux choix s’offrent à nous :

S’asseoir, raconter notre histoire, espérer qu’il comprenne…
Ou bien avancer, droit devant,
Et marcher avec ceux qui voient au-delà du reflet,
Ceux qui embrassent notre totalité — nos ombres, nos lumières,
Et tout ce qui fait de nous… nous.

Récemment, j’ai été critiqué.

Pour une publication Instagram.
C’est pas le sujet ici, c’est juste un exemple.

Mais sur le moment, ça m’a piqué.
Un sentiment d’injustice m’a traversé :

Mais… respirons.

Revenons un peu en arrière. Collège, lycée.
Est-ce qu’on n’avait pas le droit d’avoir un 2 en maths,
Et de finir l’année avec un 14 de moyenne ?
Est-ce qu’on n’avait pas le droit de rater un trimestre,
Et d’en faire un tremplin pour rebondir ?

On a tous vu ces matchs où tout semblait perdu.
Les supporters partent, les caméras se détournent…
Et pourtant, l’équipe fait un comeback d’anthologie.
Parce que tant qu’il reste du temps,
Rien n’est jamais vraiment joué.

Le problème aujourd’hui,
C’est que la critique est devenue un sport national.

On a élevé le niveau d’attente à des sommets irréalistes.
Et à force, on a fini par étouffer toute marge d’erreur.
On pousse les autres, et soi-même,
À l’autoflagellation permanente,
Ou pire : à l’immobilisme total.

Mais la vie, c’est pas une ligne droite.

C’est un brouillon. Un essai. Un chemin avec des cailloux.
Et si on veut avancer, faut accepter de trébucher.
Faut s’accorder le droit de rater… pour mieux revenir.
Faut se rappeler qu’on est bien plus que notre dernier faux pas.

Et ceux qui savent voir ça, ceux qui restent,
Ce sont eux qu’il faut garder près du cœur.
Parce qu’eux aussi, ils savent que l’imperfection,
C’est juste l’autre nom de l’authenticité.

Greg 😘