Salut Reader,
Je crois que je suis flexibienveillant.
Globalement, j’essaye d’être bienveillant avec tout le monde, vraiment.
Mais parfois, faut être honnête, y’a des gens qui me cassent les couilles
Et dans ces moments-là, la bienveillance fout le camp.
Je pète un câble. Et puis après je respire, je me recentre, et je redeviens à peu près fréquentable.
J’essaye de ne pas manger trop de viande, de varier les légumes, de faire gaffe.
Mais je suis aussi capable de me retrouver à éclater un burger dégoulinant ou un plateau de fromage sans trop me poser de questions.
Et je culpabilise pas trop, parce que je sais que globalement, l’équilibre est là.
Je suis flexi-picoleur de la picole.
90 % du temps je ne bois pas.
Je refuse les verres, les apéros, les vins d’honneur.
Et puis, 3 ou 4 fois par an, je fais la fête 🥳
Je prends 4 ou 5 verres. Parfois une bière devant un match, le vendredi soir, parce que ça fait du bien.
Et je crois que c’est cette liberté de pouvoir dire oui ou non, sans que ce soit tout ou rien, qui me va bien.
Je m’entraîne, bien sûr. Régulièrement. Mais pas toujours.
Pas tous les jours. Pas quand je suis crevé, pas quand la vie déborde. Et c’est ok.
Je suis flexi-sommeilleur, si ce mot existe.
Je sais à quel point le sommeil est précieux.
Je fais attention.
Mais je suis aussi père, entrepreneur, humain, et parfois je fais des nuits pourries, et parfois c’est moi qui les sabote.
C’est la vie.
Et puis il y a un truc dont je parle rarement.
Je n’ai jamais touché aux drogues dures.
Pas parce que je suis un moine, pas par conviction, pas pour faire bien.
Mais pour être tout à fait franc, j’ai peur.
J’ai peur de goûter, d’aimer ça, et de ne jamais revenir.
J’ai peur de perdre le contrôle. Alors je n’ai jamais tenté.
Et pourtant, en soirée, ça m’arrive de fumer des clopes.
Je sais que c’est pas bien. Je sais que c’est con.
Je sais que c’est pas cohérent.
Malheureusement, c’est la vérité. Et croyez-moi, j’en suis pas fier.
Alors ouais, je suis un peu tout ça à la fois.
Je m’adapte. Je fléchis.
J’avance comme je peux, sans m’imposer de cadre rigide, sans m’inventer une discipline que je n’ai pas.
Et ça me convient.
Mais je sais aussi que ça ne convient pas à tout le monde.
Il y a des gens qui ont besoin de règles, de structure, de tout ou rien.
Il y a des gens pour qui la flexibilité, c’est le début de la pente.
Et je respecte ça. Je le comprends même. Parce que moi aussi, parfois, j’ai peur de glisser.
Mais ce que je vois, surtout, c’est qu’aujourd’hui on vend des extrêmes.
On nous vend le gars qui fait du sport tous les jours, à 6h du mat, qui pèse ses flocons et qui vit dans une discipline de fer…
sans parler du prix que ça lui coûte.
Et à côté, on nous montre celui qui ne fait rien, qui assume tout, qui lâche tout, et qui prétend que c’est ok, mais tu sens que son corps le hurle.
Pareil pour la bouffe, l’alcool, la fête, le repos.
Moi, j’ai envie de parler du milieu.
Du pas de côté.
De ce moment où tu te rends compte que t’as un peu dérivé, mais que t’as encore la lucidité pour revenir.
Et cette lucidité-là, on n’en parle pas. Elle est précieuse.
Je crois que pendant longtemps, quand les gens me voyaient faire un écart (typiquement en soirée, quand ils me voyaient un verre à la main avec une clope), ils étaient surpris.
« Quoi, toi tu bois ça ? »
« Toi tu fumes des clopes ? »
Et je pensais qu’ils me jugeaient (peut-être un petit peu).
Mais globalement, je crois surtout qu’ils se rassuraient.
Ils se disaient :
"Ah ouais, lui aussi parfois il sort du cadre. Alors peut-être que moi aussi j’ai le droit."
Et je crois que c’est ça, le vrai luxe.
Pas de faire tout parfaitement.
Mais de pouvoir se permettre de ne pas toujours faire parfaitement.
- De rester conscient, sans être rigide.
- De rester vivant, sans être excessif.
- D’être en mouvement, sans être en perte.
Alors est-ce que la flexibilité, c’est pour tout le monde ?
Peut-être pas.
Mais pour moi, aujourd’hui, c’est ce qui me permet d’avancer.
Et surtout, de rester libre.
À bientôt,
Greg 😘