Salut Reader,

Les millennials, c’est quoi ? Ce sont ceux qui sont nés entre les années 80 et la fin des années 90.

Pourquoi parler de luxe ? Soyons clairs.

On a grandi à une époque sans écrans.
Et ce n’est pas forcément un désavantage.

Nos week-ends, on les passait :

Dehors à jouer
Dedans à dessiner, inventer

Notre cerveau n’a pas été thermoformé par un besoin compulsif d’être sans cesse alimenté.

Oui, bien sûr, on regardait des dessins animés. Mais on ne va pas se mentir :

Ils avaient un début, une fin.
On avait un nombre de cassettes limité.
On n’était pas constamment inondés par du contenu toujours plus nouveau, toujours plus récent.

Notre cerveau a grandi avec la frustration.
Il a grandi avec l’attente.

Avec le « il n’y a rien à faire, débrouille-toi ».

Le bonus ?

En tant qu’adultes, on sait mieux gérer ces sensations-là.

Aujourd’hui, ceux qui sont issus de la génération Z ont grandi avec un cerveau sans cesse stimulé.

Toujours alimenté par quelque chose de mieux juste après.

En permanence nourri par un flot continu de contenu, de gratification instantanée.

On mettra sans doute encore quelques années à réaliser à quel point notre cerveau est le fruit de notre éducation, mais surtout de ce qu’on lui donne à consommer.

De ce qu’on le nourrit… et de ce dont on le prive.

Nous, millennials, avons eu un cerveau mixte.
Nous avons connu l’attente, puis l’abondance.

Et aujourd’hui, on a la capacité de dire :

« Là, j’ai trop consommé, j’ai besoin de couper. »

Là où les plus jeunes générations, n’ayant jamais connu le vide ou l’ennui, vivent la coupure comme un manque, presque une souffrance.

Et c’est peut-être là notre responsabilité, à nous, millennials :

Comprendre que notre cerveau n’a pas grandi dans les mêmes conditions que les plus jeunes, et les accompagner.